Le chrome intervient dans l'utilisation des sucres par l'organisme : il participe à la prévention des accès d'hypoglycémie (parfois accompagnés de malaise), du diabète et des états pré-diabétiques. Il stimule l'activité de l'insuline, hormone qui favorise l'entrée du glucose dans les cellules pour y être stocké ou produire de l'énergie.
Le chrome et ses vertus
Il "allège" le travail du pancréas, moins sollicité pour la production d'insuline.
Le chrome agit aussi dans le métabolisme des graisses. II favorise la combustion des lipides, diminue le taux de mauvais cholestérol (LDL). II aurait ainsi un rôle préventif dans l'obésité et les maladies cardiovasculaires. Il préviendrait efficacement l'athérosclérose (formation de plaques obstruant les artères liée à l'excès de cholestérol).
Quelle est la bonne dose ?
L'apport nutritionnel conseillé est compris entre 0,05 mg et 0,07 mg par jour. Or, l'apport moyen en France est de 0,04 mg par jour. Cette légère déficience serait due principalement à une alimentation déséquilibrée, riche en aliments sucrés et à base de farine blanche : le chrome a pratiquement disparu de ces préparations, en raison des procédés de transformations industrielles.
À noter : Les principaux déficits s'observent chez les diabétiques et les personnes âgées.
Attention au sucre !
Des taux accrus de cholestérol et des troubles du métabolisme du sucre sont les signes classiques d'une carence en chrome. Mais les premières manifestations d'une insuffisance se traduisent par une envie exagérée de sucreries, une fatigue ou des difficultés à se concentrer...
La personne consomme alors plus de sucre pour se sentir mieux, mais elle diminue de ce fait les réserves de chrome déjà réduites et fatigue son pancréas.
En préférant les glucides complexes (pain complet...) aux aliments à base de sucre ou de farine blanche, en favorisant les aliments riches en chrome et en faisant des cures, on enraye facilement le cercle vicieux.
Consommer de la viande rouge, du cresson... pour un bon apport en chrome
Les aliments les plus riches en chrome sont :
- les viandes rouges,
- les foies de veau et de volailles,
- les épices,
- les céréales non raffinées,
- le cresson.
Assurez-vous de consommer ces cinq sources de chrome au moins une fois par semaine.
Autres aliments riches en chrome :
- les œufs,
- la levure de bière,
- les noix,
- le poivre noir,
- les germes de blé,
- les graines de soja
- et les flocons d’avoine.
Des cures adaptées
Les diabétiques et les personnes âgées, plus souvent carencés, peuvent suivre des cures (de 0,025 à 0,050 mg par jour). Il existe des préparations de levures de bière cultivées dans des milieux enrichis en sels de chrome : les gélules contiennent environ 0,015 mg de chrome. Trois à quatre cures sont conseillées dans l'année.
Elles pourront durer trois semaines, à raison de deux à trois gélules par jour.
Trois cures par an sont aussi conseillées en cas d'alimentation déséquilibrée, d'hypercholestérolémie, d'athérosclérose ou d'accidents vasculaires cérébraux, ainsi qu'aux hommes et femmes âgés de plus de 50 ans en prévention.
Les signes d'alerte :
- Envie incessante de sucreries.
- Fatigue et difficultés à se concentrer.
- Hausse du taux d'insuline.
- Présence de glucides dans les urines (glycosurie).
- Augmentation des triglycérides et du cholestérol sanguin.
À retenir :
- Le chrome est particulièrement conseillé dans la prévention du diabète et des maladies cardiovasculaires.
- La population française est légèrement déficiente en chrome.