Au premier coup d’œil, évaluer une maison semble assez simple. La méthode utilisée par l’agent ou le courtier immobilier s’appelle la technique de parité et consiste à choisir 3 comparables vendus. Ces comparables sont des propriétés similaires, idéalement du même secteur.
Ça c’est en théorie.
Mais en pratique, l’exercice peut devenir un vrai casse-tête !
Les difficultés peuvent être multiples:
- Il n’y a pas de comparables vendus dans le secteur ;
- Architecture unique, évaluation subjective du coût d’une originalité ;
- Quels sont les vrais valeurs d’une cuisine entièrement rénovée, de la moitié des fenêtres, d’une véranda, d’une piscine creusée qui prend de l’âge, d’un foyer au gaz, d’une isolation supérieure, des murs repeints, etc?
Et s’il fallait se placer dans la peau de l’acheteur ?
Pour lui, la valeur qu’il donne à une maison lors d’une visite est déterminée par ses connaissances-compétences et par ses émotions.
C’est dans la tête
Ses expériences de visites lui a permis d’aiguiser sa compétence et de mieux comprendre certains aspects et critères liés à la valeur (grandeur, secteur, matériaux).
C’est le cœur
De plus, pour l’acheteur, l’aspect affectif face à certaines particularités d’une maison peuvent gonfler artificiellement la valeur de la propriété visitée.
Par exemple, l’acheteur qui, enfant, avait une piscine creusée ou une cabane dans un arbre, peut surestimer leur importance et leur valeur. Et inversement, des chambres à coucher inégales peuvent éveiller des souvenirs d’enfance pas toujours heureuses en rappelant à l’acheteur qu’enfant, il avait une chambre à coucher plus petite que ses frères et sœurs.
Décidément l’évaluation n’est pas une science exacte. Car si 2+2 font 4, une maison n’a pas la même valeur aux yeux du vendeur et de l’acheteur.
Et l’agent immobilier a un défi de taille: établir de façon professionnelle un prix de vente, tout en sachant qu’il peut facilement blesser ou insulter le futur vendeur.