Le goût des Français pour une alimentation saine et équilibrée n’a jamais été aussi prononcé. De quoi aiguiser des appétits dans le commerce !
En ces temps moroses, il y a quand même des baromètres qui réchauffent l’atmosphère. Prenez celui réalisé par l’Agence Bio, qui confirme la progression de la consommation des produits bio. Ainsi,
65% des Français affirment avoir mangé bio au moins une fois par mois en 2015, soit 9 % de plus qu’en 2007. Et malgré le climat déprimé, 35 % ont l’intention d’augmenter leurs achats. Depuis 15 ans, le secteur surfe sur une croissance annuelle de l’ordre de 20 %, contre 2,3 % pour le marché alimentaire traditionnel.
Voilà de quoi ravir les magasins spécialisés, type Naturalia ou Biocoop, le réseau leader, fort de 314 points de vente et 2 800 salariés, qui prévoit plus de 400 embauches en 2009. Mais c’est bon aussi pour les grandes enseignes de distribution, qui chassent désormais sur ces terres fertiles, avec en première ligne Monoprix et Carrefour, créent leurs propres marques et garnissent copieusement les rayons de références estampillées bio. Recette gagnante ? Le bio est en tout cas un ingrédient porteur pour le commerce.
Mais au-delà, la filière a aussi besoin de producteurs, de transformateurs, d’ingénieurs, de commerciaux… Au total, elle emploie aujourd’hui plus de 50 000 personnes.
Les fruits et légumes ont le ticket
« Mangez cinq fruits et légumes par jour ! » Qui n’a jamais entendu ce slogan ? Booster leur consommation est l’un des objectifs du Plan national nutrition santé (PNNS). Mais la recommandation fait chou blanc, les ventes ne tournent pas à plein régime. Pour inciter les Français à manger plus de fruits et légumes, toute la profession s’accorde sur la nécessité d’innover et de valoriser les produits. « L'important est que la filière joue collectif et se positionne comme force créative », résume Bernard Piton, Président de l’Union nationale des commerces de gros en fruits et légumes.
A charge donc pour les pros du marketing de jouer sur la corde plaisir, de concevoir des mises en scène de linéaires attractives et autres opérations promotionnelles. Quant aux vendeurs, à eux de s’investir davantage dans le conseil aux consommateurs et d’expliquer la valeur des produits.
Dans cette même optique de relance de la consommation, un amendement voté le 10 mars permet de régler l’achat de fruits et légumes avec des tickets-restaurants dans les magasins primeurs et sur les marchés. Gadget ou pas ?
« C’est une excellente nouvelle et un soutien important au développement du commerce de proximité, commente Sandrine Choux, déléguée générale de l’UNFD (Union nationale des syndicats de détaillants en fruits, légumes et primeurs). C'est une mesure que nous réclamions depuis cinq ans. » De quoi alimenter les recrutements ? M. Dampeyrou
style="text-align: justify;">2016 sous bonne enseigne pour Monoprix
Au menu des formations
Vendre des fruits et légumes, ou des produits bio, sont aujourd’hui reconnus comme de vrais métiers, à l’image de la boucherie et la poissonnerie.
Rayon formation, outre le CAP employé de commerce multi- spécialités, le BEPA services option vente de produits frais, ou encore, le Bac pro métiers de l’alimentation, on peut suivre une formation à cinq certificats de qualification professionnelle (CQP) :
CQP Vendeur conseil en fruits et légumes, CQP Adjoint au responsable de rayon fruits et légumes (intermédiaire entre vendeur et chef de rayon, il convient très bien aux grandes surfaces multifrais), CQP Gestionnaire des entreprises du commerce alimentaire, CQP Vendeur conseil en produits bio et CQP Gestionnaire de commerce bio.
Ces formations s’effectuent sous le statut du contrat de professionnalisation, accessible aux jeunes de moins de 26 ans et aux plus de 26 ans sans emploi.