212 972 médecins en France. Le chiffre n’a jamais été aussi élevé. Et pourtant la menace de pénurie annoncée plane toujours. En cause : un numerus clausus trop sévère. Trente années d’imprévoyance qu’il va falloir payer !
Mis en place par Simone Veil en 1971, le numerus clausus (nombre fermé en latin) avait provoqué, dès son application, de vives manifestations étudiantes. Son objectif : réguler les flux d’étudiants en médecine, en fixant un nombre de places limitées en deuxième année. Avec l’interdiction de tripler la première année, le numerus clausus a tué beaucoup de vocations et bon nombre d’étudiants, remerciés, en cauchemardent encore…
L’idée du numerus clausus était de diminuer les effectifs médicaux qui avaient atteint, en 1980, le nombre record de 8935 diplômés. Des mesures très rigoureuses ont été prises au début des années 1990 au point que 3 500 étudiants seulement ont pu accéder en deuxième année en 1992.
Mission accomplie donc, trop bien accomplie. Des générations de futurs médecins évincés dès la fin de leur première année ont amorcé la pénurie de praticiens observée aujourd’hui. Et les pouvoirs publics l’ont compris un peu tard.
Cette situation démographique a conduit à l’élargissement du numerus clausus : actuellement fixé à 7 000 places par l’ancien ministre de la Santé Philippe Douste Blazy, et confirmé par l’actuel ministre, Xavier Bertrand, pour les quatre prochaines années.
Une augmentation de 51 % entre 2000 et 2006. Toujours insuffisant d’après le Conseil national de l'Ordre des médecins qui estime que le numerus clausus devrait être fixé à au moins 8 000 places. Cette relance récente du nombre d’inscrits ne prendra effet que d’ici 7 à 10 ans.
Et la baisse du nombre de diplômés depuis quinze ans se paye déjà au prix fort. Si le numerus clausus était resté à 4 700, le nombre de médecins aurait baissé de 24% en 2020. Une politique en dent de scie qui n’a pas trouvé de juste milieu. Puisque paradoxalement, un nombre de place trop élevé met en péril le prestige d’une profession qui subit depuis quelques années une forte féminisation.
L’augmentation des places en médecine ne compense pas les méfaits d’une politique trop sévère qui a duré trop longtemps. Le vieillissement de la population médicale est déjà en marche : l’âge moyen d’un médecin en activité est actuellement évalué à 48,3 ans.
Et la retraite approche pour ces enfants du baby-boom. Les départs sont d’autant plus nombreux qu’ils correspondent aux générations d’étudiants qui ont bénéficié d’un numerus clausus relativement élevé.
Résultat : Des salles d’attentes bondées, et des mois d’attentes avant l’obtention d’un rendez-vous. Si peu de territoires connaissent de réelles difficultés d’accès aux soins de premier recours, les Picards ont renoncé à consulter un pédiatre ou un ophtalmologue.
Certaines régions comme la Haute-Normandie et le Centre sont durement touchées par la pénurie de médecins spécialisés. Inversement, l’Ile-de-France et la région PACA sont en surpopulation. La moyenne nationale est donc honorable, 314,5 médecins pour 100 000 habitants, mais déséquilibrée puisque la répartition par région, elle, est inégale.
Pour pallier le manque de médecins dans certaines régions, les Missions Régionales de Santé (MRS) ont défini les zones sous médicalisées (dites zones prioritaires) pour les médecins généralistes. Ainsi, début 2006, 1600 médecins généralistes et 4500 communes ont été « étiquetées » zone prioritaire.
Les inégalités dans la répartition territoriale des professionnels de santé ont été traitées dans plusieurs rapports récents, tels que le rapport Berland (2005), qui établit un certain nombre de mesures à prendre pour attirer les médecins dans les zones déficitaires.
Renforcement de l’information auprès des étudiants et incitations financières à l’installation sont autant de mesures censées pallier les zones désertées par la profession médicale.
Difficile de comprendre la rigidité du numerus clausus exercée pendant des années en France à l’heure ou le statut des médecins étrangers dans le pays fait polémique. Reste à espérer que les dérives observées en Grande-Bretagne, comme la consultation minutée, n’arriveront pas chez nous.
Pire qu’une erreur stratégique en matière de santé publique ce fût une faute politique et humaine qui condamna des milliers de jeunes français à ne jamais être médecins . Ce furent des jeunes gens titulaires le plus souvent de diplômes étrangers d’origine moyenne orientale ou africaine qui les remplaceront dans les hôpitaux et titulaires de diplômes européens (souvent roumains ) qui s’installeront en activité libérale . Cette trahison de la jeunesse française ne sera jamais punie car la formule « responsable mais pas coupable » s’applique plus que jamais aux personnalités élues par le peuple français . Certains parlent aujourd’hui de « préférence étrangère » , il est inquiétant de constater que des faits anciens leur donnent raisons bien à postériori . La question qui trouble les gens politiquement modérés est la suivante : »y avait il déjà une stratégie et une intention de remplacement ? »
On ne voulait paraît-il, pas de médecins au rabais. On en importe donc des pays de l’Est, d’Afrique et du Moyen-Orient. Nul doute que ceux-ci sont meilleurs que ceux que nous aurions formé en France. Prétendre le contraire tomberait sous le coup de la loi Gayssot et en effet les facs de médecine gabonaises ou roumaines valent aussi bien sinon mieux que les françaises. Depuis plus de 30 ans, ses dirigeants dévalorisent le peuple français et affichent une xénophilie suicidaire, qui les pousse à béer d’admiration devant des us et coutumes qui auraient fait frémir d’horreur les Français il y a seulement 50 ans.
Pourquoi attribuer à Simone Veil, ministre à partir de 1974, une mesure décidée en 1971 ?
Puisque paradoxalement, un nombre de place trop élevé met en péril le prestige d’une profession qui subit depuis quelques années une forte féminisation.
Je ne pensais pas que l’un et l’autre étaient liés.
L’auteur anonyme aurait-il un problème avec les femmes médecins