Accueillir ses parents à son domicile apparaît parfois comme la seule ou la meilleure solution. Une décision qui nécessite toutefois réflexion et organisation pour une cohabitation sereine.
Travailler pour ses parents
La plupart du temps, les personnes âgées dépendantes sont aidés par leur proches. Des fois, il est important de pousser un peu plus loin et de les héberger dans notre habitat. Forte en conséquences, ce cas de figure peut déstabiliser l’équilibre dans les familles : cela nécessite donc un temps de réflexion et une importante organisation.
Dans le cas ou vos parents ont la nécessité d’être assistés quotidiennement et qu'alors vous décidez d'assumez cette lourde épreuve, il vous est alors possible de devenir les salariés de vos parents. S’ils touchent l'Apa, cette dernière peut même servir à vous restituer un salaire.
En tant qu’employeur, ils doivent alors vous déclarer auprès de l’Urssaf ou vous payer à l’aide du Chèque emploi service universel (Cesu) pour simplifier les démarches.
Si vos parents s'avèrent imposables, ils peuvent parfaitement déduire de leur impôt la moitié des sommes versées à votre encontre (salaire et charges, hors Apa) dans la limite de 12.000 € par an, voire 20.000 € pour les personnes titulaires de la carte d’invalidité à 80 %. De votre côté, vous devez mentionner ce revenu dans votre déclaration annuelle.
Des déductions d’impôts
Si vous aidez vos parents dont les ressources sont insuffisantes pour pourvoir aux nécessités de la vie quotidienne (soins, habillement, nourriture, logement) et que, vous concernant, vous êtes en mesure de faire face à ce cas de figure, il vous est alors possible de déduire de vos revenus la PA que vous leur rétribuée.
S’ils vivent chez vous, une déduction forfaitaire de 3 407 € est admise par ascendant, sans justificatif, à condition que les revenus nets imposables de l’ascendant n’excèdent pas 9 600 € pour une personne seule et 14 904 € pour un couple (déclaration 2016 sur revenus 2015).
Cette somme correspond en fait à une année entière ; elle doit être diminuée au prorata du temps d’hébergement. Au-delà, il faudra que vous soyez en mesure de présenter des justificatifs des montants que vous avez déboursés pour eux. Quant à eux, vos parents sont tenus de stipuler les montants dont ils ont été bénéficiaires à titre de pension alimentaire dans leur impôts.
Le congé solidarité familiale
Si votre parent se trouve en fin de vie, vous pouvez alors bénéficier d’un congé de solidarité familiale d’une durée de 3 mois (que vous ne pourrez alors renouvelez qu'une seule fois en tout).
Deux semaines avant le début de celui-ci, envoyez votre demande par lettre AR à votre employeur.
Si la situation est très urgente et nécessite un recours exceptionnel, le début de congé peut alors commencer le jour même ou votre employeur aura reçu votre courrier.
Aucune ancienneté n’est requise pour en bénéficier. Il n’est, en principe, pas rémunéré, mais peut être transformé en temps partiel avec l’accord de votre employeur.
En savoir plus : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1767